15 - LE MODÈLE CELLULAIRE

Le modèle cellulaire pour trouver des modulateurs de APP

De cette observation, et sans en comprendre le mécanisme précis, il était logique de penser que des molécules chimiques modifiant le métabolisme de APP pouvaient avoir un effet bénéfique ou pathologique sur la survie neuronale.

Ces modulateurs, dans un sens ou dans un autre, pouvaient nous éclairer sur le mécanisme fondamental de la neurodégénérescence Alzheimer.

 

Quand on est dans un laboratoire INSERM, et que l’on a à disposition des salles de culture cellulaires et des outils pour transfecter des cellules de type neuronal, un réflexe s’impose : développer un modèle cellulaire de maladie d’Alzheimer ou d’une de ses composantes (APP, ou Tau).

Pour cela des cultures cellulaires de type neuronal (SKNSH) transfectées avec le gène APPwt ont été élaborées. Tout cela est l’aboutissement du travail de l’équipe, ici sur un paragraphe, mais au labo sur une décennie. Tous, et chacun dans sa spécialité, étaient indispensables, et tous ont été co-signataires des publications, puis du brevet de base dont nous allons vous parler sous peu. Le tout avec la moitié de nos financements hors INSERM, via des partenariats.  Annick Wattez a joué un rôle déterminant pour assurer, en autre, l’intendance de l’équipe qui a parfois dépassé la trentaine de chercheurs, étudiants compris.

L'analyse par immunoblots de notre modèle cellulaire nous a permis d’observer la surexpression de l’APP dans tous ses états. La protéine APP entière et ses fragments métaboliques.

Il nous était alors possible de faire du criblage de molécules chimiques sur ce modèle cellulaire. En d’autres termes, parmi les produits stockés dans les armoires des chimistes pouvait-on trouver des influenceurs du métabolisme APP ?

Etape 16 : Exploration des chimiothèques