11 - TAU ET LE VIELLISSEMENT CÉRÉBRAL

Tau signe une vulnérabilité de l'hippocampe au cours du vieillissement

Nous avons pu décrire l’évolution de la pathologie et tau au cours du vieillissement et de la maladie d'Alzheimer .

Nos observations peuvent être résumées simplement :

Au cours du vieillissement, toutes les personnes âgées de 65 ans et plus ont au moins quelques neurones avec une pathologie Tau dans la région hippocampique (plus précisément dans le cortex entorhinal puis l’hippocampe).

Hippocampe

 

Mais certains cerveaux de centenaires contiennent, certes, cette pathologie Tau hippocampique, mais modérée.

Ceci démontre que l’hippocampe est vulnérable en exprimant une pathologie Tau au cours du vieillissement, mais que cela n’en fait pas une maladie au sens propre du terme.

Parallèlement, nous avons pu observer des dépôts amyloïdes dans le cerveau  des personnes âgées, plus ou moins disparates et diffus, plus ou moins abondants, dans le tissu nerveux, et parfois dans la paroi des vaisseaux cérébraux.

Là encore nous pouvons en conclure qu’il y a une propension, une vulnérabilité du cerveau humain, à développer des dépôts amyloïdes au cours du vieillissement. Ce phénomène est observé également chez les vertébrés en général.

Dans la maladie d'Alzheimer, tout semble indiquer qu’il y a une potentialisation de ces deux vulnérabilités, avec l’envahissement de tout l’espace cérébral par ces deux types de lésions.

Il y a une allumette d’un côté, la forêt de l’autre. Mais difficile d’en dire plus à ce stade.

Pour le dire autrement, et ici on prend parti, il y a une vulnérabilité diffuse, comme le sont les dépôts , dans tout le cerveau.

C’est le lac qui gèle. La glace est faite de Aß. Mais il y a un endroit plus faible dans la glace, au niveau de l’hippocampe.

C’est à ce niveau-là que la glace craque, se fissure, pour se propager dans la prolongation de la fissure.

 

Etape 12 : L'effet domino