10 - SIGNATURES BIOCHIMIQUES DE LA DNF

Les signatures biochimiques de la dégénérescence neurofibrillaire

Utilisant notre banque de cerveau, nous avons pu démontrer que des maladies neurodégénératives différentes pouvaient avoir des signatures moléculaires spécifiques de la pathologie Tau

En premier lieu, nous avons montré que le tissu Alzheimer se distingue par un triplet de protéine tau pathologiques

(ref 27J Neurol Sci, 39, 43, 47, 53, 54 Acta Neuropathol, 61 Nature).

De même, les mêmes lésions et le même triplet de protéines Tau pathologique est observée chez les trisomiques 21 âgés (Ref 60, Flament et al, Brain Res). A noter la présence également de plaques amyloïdes, et rappelons que le gène APP se trouve sur le chromosome 21.

Egalement la dégénérescence neurofibrillaire Tau est similaire dans la Demntia Pugilistica (démence observée chez certains boxeurs (ref 71 Hof et al Acta Neuropathol).

Un doublet supérieur de protéines Tau pathologiques caractérise la Paralysie Supraucléaire Progressive et la CBD (CorticoBasal Degeneration ou dégénérescence corticobasale) qui sont des maladie Parkinson Plus. Ce profil différent par rapport à la maladie d'Alzheimer a été démontré pour la première fois par Flament et al ref 63. Voir également les références 74, 95, 149, 152, 154, 157, 170, 172, 200, 204, ). Les isoformes de Tau détectées contiennent l'exon 10 (ref 143)

Nous avons pu détecter une signature moléculaire différente dans la maladie de Pick, qui est une dégénérescence fronto-temporale.  Il s'agit d'un doublet Tau pathologique inférieur. Idem pour celles liées au gène Tau muté, les FTDP-17 (le gène Tau se trouve sur le chromosome 17) (ref 113 Buée-Scherrer et al Acta Neuropathol ; ref 115 Delacourte et al, JNEN 1996 ;  Sergeant et al, 2008 ; Buée et Delacourte, Functional neurobiology of aging, 2001).

Signatures

Ces signatures sont importantes. Elles permettent de vérifier à l’autopsie le diagnostic clinique, et de rendre ce dernier plus performant dans le cadre de la recherche clinique.

Ces signatures très précises ont également une autre signification utile pour le traitement possible. Elles visualisent la dégénérescence de réseaux neuronaux spécifiques. Seuls les neurones avec un phénotype Tau spécifique vont dégénérer, du début à la fin de la pathologie, pour une maladie donnée.

Ces signatures moléculaires soulignent la destruction spécifique de réseaux neuronaux, conduisant aux dysfonctions cliniques liées au réseau neuronal atteint.

 

Etape 11 : Le vieillissement cérébral